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Les prières de rue, que Marine Le Pen assimile à "l'occupation" (son immunité d'eurodéputée a d'ailleurs été levée par le Parlement européen en 2013 à cause de cette affaire traitée en justice) sont loin d'être fréquentes, comme l'insinue le FN. 

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Seules deux affaires qui ont été médiatisées, ont fait couler de l'encre. Celle de la Goutte d'or à Paris (2010) et celle de Roubaix (2013). 

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Le problème vaut le coup d'être étudié : si l'on a vu ces fidèles prier dans la rue, c'est parce qu'ils ne disposent pas de locaux de culte adaptés, ou suffisemment décents. Voire même pas du tout de lieu.

Ce problème ne relève pas des pouvoirs publics : bien qu'ils puissent délivrer des permis de construire pour une salle de prière, ou mettre des terrains à disposition par exemple, la loi de 1905 ne leur permet pas de financer des lieux de culte (et c'est une très juste chose !). C'est donc les contributions des fidèles qui permettent de les faire naître et exister. Les musulmans qu'on a donc pu voir prier dans la rue n'ont pas cherché à provoquer le monde, ni à le convertir à l'islam. 

Une indignation à deux vitesses.

Puisque le Front National défend si vivement la laïcité et condamne les prières de rue musulmane, pourquoi n'a-t-il jamais condamné celles là ? Nous avons assisté en France à des prières par dizaines, à l'occasion de la Manif pour tous, mais aussi de manifestations anti-avortement par exemple.

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